mercredi 24 octobre 2007

Le gouvernement continue sur la voie de la confrontation

16 août 2007

De nouveaux civils sont arbitrairement arrêtés par l’armée nigérienne dans le Département d’Agadez, leurs familles demeurent sans leurs nouvelles depuis. Entre-temps, selon des rapports concordants de civils et de combattans touaregs, des mines antipersonnelles ont été découverts dans les alentours d’Iferouane.

Dans les dernières semaines, de nouveaus sympathisants du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) ont déserté les rangs de la FAN (Force Armée Nigerien) et de la FNIS (Force Nationale d’Intervention et de Sécurité), pour rejoindre le mouvement rebelle. En mai, des soldats de la FNIS chargés de surveiller un site minier de la société française AREVA à Imouraren, ont déserté leurs postes et rejoint le MNJ avec leur solde et leurs armes.

Suite à ceci, le gouvernement nigérien a accusé AREVA de soutenir le MNJ, respectivement la rébellion touarègue, accusations qui atteignaient leur comble dans l’expulsion de M. Dominique Pin, le représentant d’AREVA au Niger. En fin juin, M. Gilles Denamur, expert de sécurité auprès d’AREVA, a été déjà expulsé du pays pour avir été un complice dans la rébellion touarègue de 1990-1995 – toujours selon le gouvernement.

AREVA a démenti ces accusations àplusieures reprises. Le 27 juillet, le Président français, Nicolas Sarkozy, s’est interposé en pressant pour une solution rapide de l’affaire. Après des entretiens ayant eu lieu par la suite entre les gouvernements des deux pays et AREVA,le Niger a prolongé les contrats avec la société minière AREVA, qui détient actuellement le monopole au Niger. Le nouveau contrat améliore les conditions pour le gouvernement nigérien de manière très nette.

Considéré que le gouvernement nigérien ne maîtrise toujours nullement les mouvements rebelles dans le nord du pays, il a plusieures reprises demandé le soutien des pays voisins dans ses démarches contre le MNJ. Président Mamadou Tandja continue cependant de minimiser la rébellion en la dénominant en tant que « banditisme armé » et « trafic de drogue », ce qui à rendu impossible toute négociation jusqu’à ce jour. En mi-juillet, le Burkina Faso a signalé son ouverture à jouer un rôle de médiateur dans le conflit entre les rebelles et le gouvernement, comme il l’avait déjà accompli avec succès dans les négociations de paix lors de la rébellion précédente.

Le 15 juillet 2007,le MNJ a annoncé le fondement d’un bureau politique qui a pour but d’atteindre la grande diaspora touarègue dans lemonde occidental, de construire des représentations et des relations internationales, et de coordonner des actions de donations.

Le MNJ signale après comme avant son ouverture au dialogue. Ceci a été de nouveau souligné par la libération, le 5 août, de six (6) soldats qui ont été faits prisonniers lors de l’attaque sur Tezirzayt, en juin passé.

Pour renouveler l’accent sur leurs exigeances, le MNJ a attaqué, dans la nuit du 9 au 10 août, une centrale éléctrique approvisionnant des sites minières d’AREVA, ainsi qu’un entrepôt de carburant de la FAN à Agadez. Dans l’affrontement entre le MNJ et la FAN qui suivait l’attaque, deux (2) civils ont trouvé la mort par des projectiles de l’armée nigérienne.

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